De la Lune à la Terre
Bienvenue dans l’espace planétologie ! Sur la table de projection défile l’histoire du système solaire et l’apport scientifique des observations obtenues à l’Observatoire du Pic du Midi. On peut aussi observer et toucher de véritables météorites et découvrir les secrets de ces objets extraterrestres à l’aide d’un écran tactile. L’écran « En savoir plus » est un écran tactile donnant accès à des connaissances plus approfondies dans les domaines scientifiques et historiques (rubriques Fondamentaux et Historique) et sur le réseau FRIPON (rubrique Actualité) qui est un réseau de 100 caméras pour surveiller le ciel de France pour retrouver des météorites immédiatement après leur chute, pister la source des météorites et partager cette aventure avec le public via le projet Vigie Ciel. Enfin, le spectacle de la révolution des planètes autour du Soleil est projeté en continu sur le mur (projection murale) et un globe lunaire propose des éléments de sélénographie.
Projection sur table de l’histoire illustrée et animée du système solaire et de l’apport scientifique des observations obtenues à l’Observatoire du Pic du Midi. Voici le texte affiché :
« Le Système solaire est un système planétaire parmi d’autres. Il s’est formé avec le Soleil, il y a 4,6 milliards d’années, à partir d’une nébuleuse de gaz et de matière solide. Il est constitué de 4 petites planètes rocheuses, Mercure, Vénus, Terre et Mars, proches du soleil et de 4 planètes géantes gazeuses, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, plus éloignées. Les planètes rocheuses se sont formées de matière solide tandis que les gaz se sont condensés loin du soleil pour constituer les planètes gazeuses. La formation s’est faite par accrétion progressive de matière, formant des grumeaux de plus en plus gros, les planétésimaux, devenus astéroïdes puis planètes. Les planètes ainsi formées ont été bombardées par les débris de la nébuleuse, riche en eau et en molécules organiques.
Ce bombardement météoritique intense, très intensif dans la jeunesse du système solaire, s’est atténué peu à peu…il est cependant toujours présent de nos jours. On peut ainsi dater les surfaces planétaires en fonction du nombre de cratères visibles. L’apport continu des astéroïdes et des comètes a permis l’apparition des océans sur Terre. Ce bombardement a favorisé l’apparition de la vie mais a également contribué à la façonner comme lors de la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années.
Depuis plus de 100 ans, on observe les planètes du Système solaire au Pic du Midi. En 1909, un mythe s’effondre : les photographies réalisées au télescope ont permis de démentir l’existence des « canaux martiens », attribués auparavant à une hypothétique civilisation martienne. A partir des années 1930, les techniques d’observation planétaire se sont améliorées, grâce à des astronomes comme Bernard Lyot, Henri Camichel, Marcel Gentili ou Audouin Dolffus. La renommée du Pic du Midi devient mondiale : la Nasa le sollicite alors pour réaliser un atlas lunaire en vue des missions Apollo.
L’observatoire du Pic du Midi a toujours été en pointe pour l’observation des objets du système solaire : planètes, astéroïdes, comètes et météores. Les petits corps sont des témoins de la formation du Système solaire. Actuellement, l’un des mystères à résoudre est le lien entre les météorites que l’on récolte sur le sol et les astéroïdes que l’on voit dans le ciel avec les télescopes. Ainsi le réseau FRIPON permet de retrouver les météorites tombant sur le sol, de mesurer leur orbite et de retrouver leur origine dans le système solaire. »
Le coin des météorites : c’est ici que l’on peut soupeser une météorite et en estimer sa masse, observer des tranches de météorites dont certaines sont rétro-éclairées afin d’en révéler la structure interne avec un filtre polarisant (polariseur linéaire ou lunettes de Soleil polarisées) et même toucher la Lune ! Un écran nous informe des différentes origines des météorites, de leur classification (chondrites, sidérites ou fers, achondrites, martiennes…)
La ronde des planètes. Sur ce mur est projetée la course des planètes autour du Soleil. Les échelles des tailles et des distances ne sont pas respectées, pas plus que les positions des terminateurs sur les planètes (séparation jour/nuit) ou les rapports des périodes de révolution. Mais l’effet esthétique est saisissant et on peut amener les élèves à réfléchir sur les approximations adoptées par le graphiste : quel côté des planètes devrait être éclairé ? Combien la Terre fait de tours quand Jupiter en fait un ? Combien la Terre ou Neptune devraient faire de tours lorsque Mercure en fait un ? Si on garde la taille du Soleil projetée au mur, quelle devrait être celle de la Terre et à quelle distance du Soleil devrait-elle se trouver ? Où est-on dans l’espace : au dessus du pôle Nord ou du pôle Sud (terrestre) ?…
Le globe lunaire montre les phases de la lune, quelques éléments de géographie lunaire (sélénographie) tels que les mers et les principaux cratères, et bien sûr les sites d’alunissage des missions Apollo.